Les blancs sont rentrés … leur débourbage a été effectué ( revoir notre reportage de 2012 à ce sujet cliquez ICI … depuis samedi ce sont les rouges qui arrivent à la cave coopérative.
Les premiers syrah et merlot présentent un bon équilibre qualitatif/quantitatif et affichent un très satisfaisant 13°. Le décalage climatique de ces dernier mois qui a entraîné un retard de 15 jours pour la rentrée des raisins, s’accompagne aujourd’hui de la grande inquiétude que représente la météo, telles une épée de Damoclès, les conditions des semaines à venir peuvent menacer la récolte 2013.
Nos images de Samedi
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En septembre 2011 nous avions approfondi le fonctionnement de la Cave Coopérative. Les coulisses de la structure revêtent cette année encore les même caractéristiques. Pour les nouveaux visiteurs du site nous remettons le sujet à la une !!
Les coulisses de la cave coopérative
l’effervescence est à son paroxysme, et Alain Taqui (1)le président se réjouit d’une récolte qui présente un parfait équilibre en qualité et quantité : une des plus prometteuses de ces 5 dernières années. Les mois précédents sans sécheresse laissent présager d’un potentiel de production qui avoisinera les 50 000 hectos. Le ballet des quelques 80 adhérents de la cave avec leurs chargements de raisins est impeccablement accueilli par l’équipe de la structure qui enchaîne les phases de dépôt sans fausse note.
Nous avons suivi pas à pas les étapes de cette activité pour vous les faire partager et vous faire découvrir les coulisses dans lesquelles le vin que vous dégustez à table est élaboré.
Le dépôt de la récolte est bien organisé et les viticulteurs respectent le calendrier établi en fonction des divers cépages. (2)
Lors de leur arrivée à la cave, disciplinés, les viticulteurs manœuvrent sur l’espace devant les quais pour attendre leur tour (3). La jeune mais expérimentée Marianne (4), riche d’un BTS protection des cultures (médecin de la vigne en quelque sorte) et d’une licence droit et gestion en filière viti-vinicole les accueille. Ils ont mentionné sur leur benne ou camion leur n° d’adhérent et précisé le cépage apporté(5). Aux manettes (6)du système qui va permettre de connaitre le degré de la cargaison(7), Marianne actionne le bras mécanique qui prélève un échantillon de jus qui parvient dans l’appareil de mesure sur lequel s’affiche le chiffre(8). Cette étape peut se pratiquer sur un principe non-automatisé lorsque l’apport n’est pas accessible pour le « bras »(9). La jeune femme rejoint ensuite la salle informatisée où elle entre dans l’ordinateur les données recueillies dans la fiche de l’adhérent (10).
Le viticulteur positionne alors son chargement « à cul » prêt à le déverser dans le container de réception à grosse vis sans fin, lorsque Marianne lui en donnera le feu vert (11).
Nous avons noté que le quai N° 1 plus large et facilitant donc les manœuvres, a la préférence de grand nombre d’adhérents .
Le déversement terminé, le poids s’affiche sur le terminal et un double document résumant les données est édité : une partie pour le viticulteur, l’autre qui parviendra sur le bureau de Chantal qui gère la partie administrative de la cave(12).
La grosse vis sans fin (13) conduit le raisin dans l’égrappoir (14), où le mécanisme sépare le grain de la rafle. Le grain parcourt tout un dédale de tuyaux qui le conduit au fond de la cave dans les énormes pressoirs. La rafle est quant à elle évacuée dans une benne positionnée entre les deux quais au moyen d’un tapis roulant cranté(15).
Marianne peut passer au suivant … ou profite des temps morts pour araser les monticules de rafles qui s’amoncellent(16).
Aux quais, on peut mesurer à quel point la vendange unit les générations, ainsi on a pu croiser la petite Emma (17) qui a ramassé quelques raisins dans la vigne juste pour le « fun », et à laquelle son papa explique ce que devient ce raisin. Nous avons aussi vu Mr Vieux (18) qui revit ses années d’activité en regardant la génération suivante à l’œuvre.
Tout au fond de la cave, Paul et Jean Paul (19) surveillent sur des écrans les pressoirs d’où le jus de raisin est extrait avant d’être stocké dans l’une des 130 cuves de la coopérative. Le marc (la peau et les pépins)(20)est déversé dans de grandes bennes qui prendront la direction de la distillerie.
Pour Chantal, Marianne, Paul, Jean Paul, Alain, Luc … les tâches s’enchaînent sans répit à longueur de journée et l’équipe soudée fait face au rythme et à tous les impondérables qui peuvent survenir.
De temps à autre, des œnologues de l’IVC Luc Vidal ou Denis Moreau (21) en l’occurrence ce jour-là, viennent déguster et prélever des échantillons qui permettent de surveiller notamment les stades de fermentation.
Lorsque vous dégusterez votre prochain verre de vin, vous aurez peut être une pensée pour nos viticulteurs et pour ces femmes et ses hommes qui œuvrent avec enthousiasme pour élaborer le nectar de Bacchus si cher à notre région.