Dans le patois qu’il affectionnait tant… Adieu pitchoun !
J’ai connu Thierry, à l’occasion d’un article que je lui avais fait pour Midi Libre, lorsqu’en 1990, à Trèbes, il a créé le Canyon Club de l’Aude avec une bande d’amis. L’occasion pour moi de découvrir, l’homme simple, sympa, serviable et passionné qu’il était. Féru d’informatique dès les débuts, il a aussi été pour moi une aide précieuse dans mes balbutiements sur internet. C’est vraiment un chouette bonhomme que je ne croiserai plus, que je n’appellerai plus… et j’ai le cœur lourd !
Roseline
Le monde du canyonisme, celui de la gendarmerie sont dans la peine… À seulement 58 ans,Thierry Achmétoff s’est éteint des suites d’un grave accident de moto dont il avait été la victime à Rome en avril dernier. Un bien triste paradoxe pour celui qui a voué sa vie à la sécurité routière au sein des pelotons de gendarmerie autoroutiers de Carcassonne et Narbonne,puis Major à la tête de la brigade motorisée de Limoux où il avait fait valoir ses droits à la retraite, il y a un an à peine. Une carrière de 34 ans, également marquée par des Opex au Kosovo et en Côte d’Ivoire, honorée par la médaille militaire.
Une vie trop courte, mais une vie que cet homme charismatique et généreux a parcourue intensément à travers des passions extrêmes comme seuls les amoureux de la nature peuvent les traverser.
Spéléologue, pionnier du canyonisme,Thierry,le président fondateur du Canyon club de l’Aude (le premier en France), le fondateur de l’AFC (Association française de canyons) était aussi instructeur de l’école française de descentes de canyons. Aux USA, au Brésil et dans de nombreux autres pays, on a fait appel à lui pour former et organiser cette discipline. ( relire notre article de 2004) Ils sont nombreux ceux qui ont bénéficié de sa générosité, de son envie permanente de partage en les invitant dans ses innombrables expéditions.
Cet inconditionnel des Baléares, qu’il appelait son jardin, et de l’ambiance méditerranéenne s’est frotté, un peu partout sur la planète, à des milieux périlleux. Outre les canyons,il a aussi plus récemment gravi les hauts sommets de la Cordillère des Andes (lire ici).
Thierry laissera à tous ceux qui ont croisé sa route le souvenir d’un homme génial et humble, aimé pour son énergie, son humour, son humanisme.
À ses enfants Gwladys, Loïc et Kévin, à sa maman Arlette, nous adressons nos pensées.
Un dernier hommage lui sera rendu jeudi 1er juin, à 10 h 30, en l’église de Trèbes.
Sincère et franc comme dans ses mots lors de son départ à la retraite