Janvier 2012
Trèbes serait elle un vivier de talents ? Nous avons envie de le croire et quel plaisir que de vous conter une nouvelle réussite…! Nombre de Trébéens connaissent la famille Oña et la belle fratrie que constituent Ernest, Marie, David, Pilar, Antoine et Sonia la « Petite dernière ». En revanche peu ont connaissance de l’atypique parcours d’Ernest l’aîné qui s’est fait un nom dans le monde du cinéma.
Dans ses plus vieux souvenirs de Trébéen, le 7ème art est synonyme des films qu’il allait voir chaque week-end dans la salle des fêtes (aujourd’hui démolie) au cœur du village. En termes d’études et d’objectif professionnel, Ernest passe à l’aube de sa vie d’homme par des indécisions et ce n’est qu’en ayant atteint le ¼ de siècle, qu’avec une profonde remise en question, il se dirige vers une licence cinéma à Montpellier. Diplôme en poche, mais ne connaissant personne dans ce milieu professionnel, le jeune homme ne sait quel chemin emprunter pour se faire une place. Jusqu’en 2005 il sera tout de même auteur et réalisateur de plusieurs documentaires.
Quelques années au Canada
Sur le plan personnel, Ernest rencontre et épouse Sanna avec laquelle, ils donnent naissances à 3 enfants Dolores, Rachel et Elie. L’amitié si importante pour Ernest sera à l’origine du départ de la petite famille pour le Canada où ils vivront 4 années qu’il qualifie de formidables. Là-bas, il développe une entreprise de commerce équitable, mais en parallèle le cinéma reprend sa place puisqu’il crée un festival » Les rencontres internationales de Cinéma et Sport de Montréal » avec le concours de la Cinémathèque québécoise
C’est aussi là-bas qu’il écrit le scénario d’une web série mais c’est en France qu’il veut la tourner…
Souvenirs Trébéens
Son enfance et sa jeunesse à Trèbes, avec dans ces années là, un contexte où tout le monde ou presque se connaissait, le marquent profondément et nous en retrouverons plus tard les influences. Il évoque avec nous « ses années bonheurs »… La famille Oña installée en arrivant à Trèbes place de l’église, est parmi les premières à entrer dans les bâtiments tout neufs de la Cité de l’Aiguille. Ses souvenirs avec les « Garcia, Murcia, Diaz, Diédrich, Iglésias … lui font dire qu’il s’agissait pour lui du plus beau des quartiers où la vie était belle. Imaginez Trèbes à l’époque … une seule école au centre ville, la piscine bondée derrière la mairie où tout le monde se retrouvait… Tout était à dimension humaine.
C’est surement cette vision du quartier qu’Ernest met en exergue à travers ses réalisations transposées dans la vie d’aujourd’hui … Passionné de politique, d’économie, de social … il choisit la comédie pour illustrer les sujets « délicats » avec des personnages sympathiques et attachants.
Son 1er long métrage
Lors de son retour du Canada, il s’installe à Bordeaux où il tourne cette web série qui fait le buzz (20 millions de pages vues) et lui vaut d’être remarqué par des personnes influentes de Canal +. En 2008, un appel qu’il prend tout d’abord pour une blague… et voilà … l’opportunité de réaliser un téléfilm s’offre au collectif qu’il forme avec des potes. Diffusé plusieurs fois sur Canal + « En attendant demain » croque habilement trois banlieusards et brosse sans pathos des galères avec humour et dérision. Pour cette première importante réalisation, Ernest insiste sur le fait que 80% des acteurs et comédiens étaient des amateurs. Parmi les « pros » il a filmé le talent de Sabrina Ouazani (que l’on a pu voir entre autre dans « Des hommes et des Dieux » ou récemment « La source des Femmes »). Vous pouvez voir « en attendant demain » sur youtube ( en plusieurs parties) cliquez ICI . Vous noterez que ses films sont signés Ernesto Oña, avec le o que mentionne son acte de naissance mais qu’un officier de l’état civil lors de sa naturalisation, lui supprime pour ( dit-il) faciliter son intégration. Avec sa double nationalité française et espagnole, il répond indifféremment et avec le sourire à Ernest ou Ernesto.
Dans le monde du Cinéma…
Depuis ce téléfilm, pour Ernest qui a aujourd’hui 47 ans, les projets s’enchainent, certains attendent dans des tiroirs, d’autres sont en cours de financements : une réalité dans le monde du cinéma où des mois de travail parfois n’aboutissent pas. Il travaille avec des grands comme le producteur Marco Cherqui (dont le film « Un Prophète » a été couronné par le césar du meilleur film).
Depuis 1 an et demi, Ernest et sa famille vivent à Paris, ce qui facilite les échanges professionnels que lui organise son agent Cyril Cannizzo. Le rythme s’accélère et ses réalisations entrent de plus en plus dans l’actualité du cinéma. 2012 sera une année où le nom Ernesto Oña se distinguera à plusieurs occasions ….
« La Dette » au Festival de Cannes
La première date à retenir est le 1er février où le court métrage « La dette » signé Ernesto Oña sera diffusé à 22h40 sur Canal + dans le cadre de « La Collection Donne de La Voi(e)X» qui regroupe 8 films courts. Parmi de nombreux projets que Canal + invitait à présenter cette fois sur le thème « écrire pour… », (découvrir les conditions en détails cliquez ici ) , c’est inspiré par son égérie Sabrina Ouazani, qu’Ernest a réalisé son court métrage « La Dette » . Son film a été sélectionné aux cotés d’autres notoriétés du cinéma français (la sélection finale cliquez ici). Présenté tout d’abord au Majestic à la Bastille, « La Dette » dans l’ensemble que constitue « La Collection », entre également dans les projections du Festival International du Court Métrage qui se déroule à Clermont Ferrand jusqu’au 4 février . « La dette » sera aussi présenté dans un autre cadre prestigieux, et pas des moindres, puisqu’il s’agit du Festival de Cannes en mai prochain. D’autres festivals devraient encore accueillir ce court métrage. Si vous êtes sur Facebook vous pouvez voir la vidéo de Sabrina Ouazani et Ernest qui présentent le film cliquez ICI
Tournage en avril prochain
Même si Ernest n’arrête jamais, le mois d’avril sera une période plus intense encore avec le démarrage du tournage d’un long métrage « Mohamed Dubois ». C’est avec le producteur Manuel Munz (qui a produit entre autres « La Vérité si je Mens ! » 1, 2 et 3) qu’Ernest réalise ce film. Un énorme projet en gestation dont ne nous manquerons pas de vous signaler la sortie.
Travail d’écriture
Bien évidemment la vie d’un réalisateur ne se borne pas au tournage, l’écriture est aussi un considérable travail qui a une place importante dans son parcours. Le « gros morceau » qui occupera aussi 2012, repose sur un contrat d’écriture avec K’ien Productions dont le nom est associé à de nombreuses réalisations TV et Cinéma. Cette écriture pour laquelle il espère le contrat de développement, devrait donner lieu à un long métrage qui porterait le titre de « Dégage ! » avec pour toile de fond la révolution tunisienne.
Un cordon avec Trèbes
Même s’il mène la vie trépidante de la capitale et celle du monde du cinéma, Ernest reste en permanence connecté avec Trèbes où il ne peut venir que trop rarement. En effet, il maintient le lien si important avec la famille, en appelant tous les jours sa maman Marie. Il se tient aussi régulièrement informé de la vie trébéenne à travers notre site et nous dit son plaisir à reconnaître les bouilles de ceux avec lesquels il a grandi. Même s’il a pas mal voyagé, l’Aude est pour lui le plus beau des coins et il lui fait partout une « pub de malade ».
Si vous avez Canal + ( sinon envahissez le salon d’un voisin) , ne manquez pas mercredi 1er février la diffusion de « La dette » à 22h40.