La vendange 2016, qui revêt des caractéristiques exceptionnelles dues à la sécheresse, oblige nos viticulteurs à une totale remise en question tant sur le plan de la récolte, envisagée au cas par cas, que sur la vinification. À la pluviométrie quasi nulle de cet hiver s’ajoute celle de cet été avec des températures caniculaires qui persistent en ce mois de septembre. Pour aborder ces conditions extrêmes les adhérents, qui déposent leurs apports à la cave coopérative trébéenne, bénéficient de la concertation que leur permet leur entrée depuis quelques semaines dans l’entité « les vignerons du triangle d’or » présidée par Olivier Cabirol qui regroupait déjà les caves de Conques, Villegailhenc et Salsigne.
Marc Dézarnaud vice-président de ce regroupement, réunissait mardi les membres trébéens de la commission vendange. A 47 ans, il n’a jamais connu une telle conjoncture. Le constat sur le terrain avec un expert en assurances laisse hélas présager d’une perte situera entre 25 et 50 % de la récolte. Sur certaines parcelles le grain n’excède pas la taille d’un petit pois entraînant parfois le renoncement du ramassage.
En ces circonstances les hommes de la cave seront doublement attentifs aux procédés de vivifications, ils s’appliqueront à faire pour ce millésime amoindri en quantité, une qualité exceptionnelle sur le plan aromatique.
La récolte qui a débuté chez nous le 1er septembre par le sauvignon et le pinot se poursuivra ces prochaines semaines avec une adaptation constante aux conditions climatiques. Le défi sera ensuite de faire redémarrer ces vignes, affaiblies par une année difficile, mais pour cela nos vignerons, dotés de la sagesse et de l’expérience ancestrale de cette activité de la terre, sauront s’adapter.