😉 Un Trébéen nous révèle les siennes
Né à la Calade, en haut de la descente qui mène à l’Orbiel, Jean Pierre a connu depuis toutes les crues de ce cours d’eau et, cette fois encore, il était près du petit pont submergé mardi matin. Il se remémore le temps où les jeunes allaient récupérer le bois charrié par les eaux et échoué un peu partout sur les berges. Les chamboulements opérés par les eaux lors de fortes crues permettent de drôles de découvertes…
■ Réapparue plus de cent ans après
Jean-Pierre avait une douzaine d’années lorsqu’il trouvait une planche qui s’avérait être une partie de cercueil, sans doute venue d’un village en amont. Puis, de crue en crue, une pierre de taille de plus d’une tonne, un évier taillé dans le granit, un casque allemand… La plus surprenante de ses trouvailles date de la dévastatrice crue de 1999 et ce sont quelques mètres de la rambarde originelle en acier du pont canal Vauban qui étaient mis à jour cette année-là. Celle-ci avait été emportée par les eaux lors de l’inondation d’octobre 1891 et était restée enfouie durant plus de cent ans. Pour étayer l’identification de cette découverte, Jean-Pierre a de très vieux documents du « conseil de la fabrique » où le prêtre de l’époque raconte en détail cet épisode : «… au Pont canal d’Orbiel, le canal se heurte aux eaux de cette rivière refoulée par celle d’Aude. Cette rencontre emporte les parapets du pont canal et provoque une brèche… »
Chaque crue a son lot de révélations. Celle de 1999 faisait aussi apparaître en amont du pont Vauban (au niveau des bassins de décantation de la distillerie) l’arche en pierre de taille d’un moulin à eau datant du Moyen Âge.