Le « Collectif du carcassonnais pour une gestion publique de l’eau » vient sur le marché ce dimanche matin à la rencontre des Trébéens afin de leur expliquer le leitmotiv de leur mobilisation . Parmi eux, Joëlle Munck que les Trébéens connaissent bien.
La démarche du Collectif du Carcassonnais pour une gestion publique de l’eau
Pourquoi s’est-il créé?
Créé en 2005 suite au renouvellement sans concertation de la délégation de la gestion de l’eau à Carcassonne à la Lyonnaise (40 ans de délégation!); Il est composé d’associations (ATTAC, INDECOSA), de partis (Les Verts, le parti de Gauche) de syndicats (CGT, Confédération paysanne), et de citoyens.Les actions du collectif
Il a organisé des conférences, projections de films.
il a été présent sur le marché de Carcassonne et dans les environs pour sensibiliser la population à la mainmise des multinationales de l’eau sur la gestion d’un bien commun, à leur plus grand profit et à ceux de leurs actionnaires.
Le Collectifs, alors appelé « Collectif pour une remunicipalisation de l’eau à Carcassonne » avait recueilli environ 2600 signatures dans le cadre d’une pétition destinée à imposer à la mairie de l’époque, l’organisation d’un référendum d’initiative populaire sur la gestion de l’eau.
Le transfert de compétence de la commune vers l’agglomération a arrêté cette opération avant qu’elle n’arrive à ses fins.Les engagements des élus
Le Collectif s’est adressé durant chaque élection aux candidats. Il avait obtenu de la part de Jean-Claude Perez un engagement à aller vers une gestion en régie.
Depuis le collectif a eu plusieurs contacts avec l’agglo et fait partie d’une commission consultative qui ne s’est jamais réunie.La situation aujourd’hui sur l’agglo
L’agglo ne s’est pas encore prononcée sur son choix en mettant en avant 2 arguments:
– reportant toute décision en 2017 à la fin du contrat de Carcassonne
– l’extension de l’agglo pour le Collectif, n’empêchait de décider sans attendre car une gestion en régie publique dans le cadre d’un grand service, cela se prépare dans la durée (ex/ à Paris, avec Anne Le Straat)
L’agglo a mis en place pour toutes les communes arrivées entre-temps en fin de contrat, un système intermédiaire dit de régie contrôlée qui achète les prestations de services aux délégataires habituels. L’usager continue donc de rémunérer un service privé et ses actionnaires!
De plus le fait d’intégrer toutes les petites régies publiques dans ce système, entraine une perte des compétences locales, alors qu’il serait indispensable de les fédérer dans un afin de constituer les prémices d’une régie publique.
Les courriers adressés au nouveau président Mr Régis Banquet ou à Mr Viola restent soit sans réponse, soit dans le plus pur style de la langue de bois…ce qui augure mal pour l’avenir.Des exemples montrent que cela est possible
Montpellier où le président de l’agglo Philippe Saurel (DVG) est entrain de respecter une de ses promesses de campagnes le retour en régie publique de l’eau
Nice: 5ème ville de France, le maire UMP C. Estrosi a présidé ce retour en régie publique en février 2015.Les salariés des entreprises privés sont alors intégrés comme le prévoit la loi dans la nouvelle structure créée (EPIC) et conservent leurs statuts de droit privé afin de préserver leurs droits
Ce qu’attend le Collectif :
Les usagers de l’eau de l’agglo sont en droit de savoir où en est la réflexion sur la gestion future de l’eau et de l’assainissement et un tel sujet mériterait de les associer. L’agglo sera tenue de réunir la commission consultative des services publics locaux mais c’est insuffisant.Si la démarche de création d’une vraie régie publique ne s’enclenche pas rapidement, l’agglo ne sera pas en mesure de reprendre la main sur les délégataires en 2017.
Il est donc urgent d’agir dès maintenant !
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