Le personnel de l’Ehpad Madeleine des Garets, avec à ses côtés sa direction, ses représentants FO et CGT, et les familles des résidents étaient mobilisés, jeudi pour ce mouvement d’envergure nationale. Le secrétaire départemental de FO pour la santé, Bruno Izard, leur a exposé un point sur les revendications générales et l’avancée du combat. Le personnel dressait un état des lieux de leurs conditions de travail dans un contexte qui a beaucoup changé en quelques années, avec un effectif identique de 30 personnes pour 50 résidents. La nécessité de plus soins, plus de temps consacré est notamment liée à la moyenne d’âge plus élevée, ces dernières années donc plus de dépendance, plus de maladie d’Alzheimer (à ce jour 22 personnes ont entre 92 et 98 ans). La situation s’illustre par « Nous étions une maison de retraite, ce n’est plus ça à l’heure actuelle », « Nous n’avions aucune personne en fauteuil coquille il y a dix ans, pour onze aujourd’hui » ou encore « J’avais une personne à coucher, actuellement elles sont vingt-neuf ».
■ Manifestation du 22 mars
Par la perte d’un poste en début d’année, faute de moyens, qui s’occupait des petits-déjeuners et des toilettes lourdes, les aides soignantes sont passées, de la charge de dix toilettes à quatorze en quatre heures maintenant. D’autres postes comme les infirmières déjà surchargées, l’animatrice… jouent la solidarité et prêtent main-forte, mais la situation reste infernale notamment le week-end avec des présences encore plus réduites. L’ensemble du fonctionnement de l’établissement est également impacté par le non-remplacement du personnel absent. Leurs préoccupations sont aussi liées à la coupe pathos qui définira en juin les moyens accordés à l’établissement en fonction de l’estimation de l’état des résidents. Le terme en juin de deux contrats aidés leur laisse craindre une nouvelle réduction d’effectif. Le personnel sera mobilisé pour la grande manifestation du 22 mars à Carcassonne et invite les Trébéens à venir les soutenir.