Si l’on ne voit quasiment plus que ces grosses machines à vendanger dans les vignes sur le territoire de la commune, la famille Cassignol et quelques rares autres rentrent encore la récolte à l’ancienne. Le vendangeur est en effet un ouvrier saisonnier en voie de disparition et l’on trouve de moins en moins ces « colles » qui d’année en années réunissaient souvent le même groupe de personnes.
Le tracteur a remplacé le cheval, la hotte s’est substituée aux comportes et la remorque puis la benne ont supplanté la charrette, mais l’être humain a encore à ce jour conservé sa place d’indispensable maillon dans la chaine de la vendange. Sous le soleil de plomb de l’arrière saison ou sous les premières pluies d’automne, le vendangeur de souche en souche emplie son seau.
La bonne humeur, malgré la pénibilité de la tâche, caractérise la colle où plaisanteries, blagues, fusent au long des rangés. La vendange à la main se perd avec ses traditions : La « moustoussade » qui consiste à écraser du raisin sur le visage du ou de la collègue ou le dius a vol ( dieu l’a voulu) qui clôture en joyeuses agapes la saison de vendange.
La colle Cassignol fait donc de la résistance et c’est avec grand plaisir que nous leur avons rendu visite cette année encore