Les Trébéens Philippe Munck et Antoine Oña ont, par le passé, réalisé chacun leurs propres albums. Cette fois, c’est réellement l’aboutissement d’un projet commun qu’ils nous livrent.
Si ce sont la voix et les textes de Philippe que l’on retrouve tout long des titres, c’est sur le chemin musical dont Antoine a travaillé le damage qu’ils vagabondent.
A l’occasion du projet du Chapeau Rouge, qui a eu lieu il y a un an, ils ont ensemble reconsidéré le répertoire du chanteur à partir de l’oreille du musicien. De scène en scène, de concert en concert les deux artistes ont ciselé chaque morceau de cet album. Ainsi ce travail très abouti a pu être enregistré pour la galette en seulement quatre jours de studio chez Eric Payan à Canet d’Aude.
La contrebasse ou la basse d’Antoine sont omniprésentes et s’y joignent les percussions d’Hervé Chiquet, la guitare d’Eric Louis et le piano d’Eric Payan. Au demeurant, quelques titres offrent leur singularité : Philippe dans « Le paternel » dédié à son papa, se livre à un guitare/voix. Sur « maintenant que j’arrive » c’est Antoine qui s’adonne à une improvisation… des chansons qui ont été enregistrées en prises directes pour leur conserver une atmosphère de spontanéité.
Les textes de Philippe, dévoilent entre autres les difficultés d’une société chaotique avec toujours une notion d’espoir. « Nous avions rêvé » évoque le monde qu’il avait pu imaginer lorsqu’il avait 20 ans et le constat de réalité d’aujourd’hui. L’amour, la méditation, les bons sentiments … viennent contrebalancer le propos pour que domine le titre éponyme « Ce monde est bien ». La fraternité s’y illustre avec la prestation de son ami Bernard Clary, Trébéen lui aussi, qui déclame un poème de Supervielle.
Si l’on ajoute à l’aventure, les superbes photos de Mélissa Cebti, auxquelles l’info graphiste Benoit Diedrich (encore un Trébéen) a apporté sa touche pour la pochette, on obtient un album de grande qualité à découvrir absolument.
😉 Vous pouvez le trouver auprès de la Bardou Family au Domaine des Pères.