Il était une fois un formidable petit bonhomme, qui chaque jour, malgré un traitement lourd dû au diabète type 1 dont il est victime, fait montre d’un grand courage …
Ce brave petit guerrier, c’est Mathéo qui est entré en CP à l’école des Floralies et s’applique à vivre sa scolarité comme ses camarades.
Malgré ce, les écoliers qui le côtoient chaque jour savent bien que le petit garçon a des soucis qui l’obligent à certaines contraintes et aussi à quelques petits privilèges.
Pourquoi une infirmière vient elle voir Mathéo deux fois par jour? Pourquoi peut-il aller boire ou aux toilettes autant de fois qu’il le demande ? Que fait-il avec cette petite trousse ? quel est cet appareil qu’il a sous son pull ? Pourquoi sa maman lui apporte-t-elle son repas pour la cantine?
Pour répondre à toutes ces interrogations et comprendre Mathéo, Claire et Pauline accueillies par Chantal vaquié son institutrice, sont venues dans sa classe expliquer aux enfants le diabète. Toutes deux, pour l’association Enfance Adolescence Diabète avec une pédagogie parfaitement adaptée aux écoliers, ont levé le voile sur tous les mystères qui entourent la maladie de cet attachant gamin.
Après avoir recueilli les questionnements de ses petits camarades, Pauline puéricultrice à l’hôpital des Enfants de Toulouse leur a tout d’abord expliqué avec des mots simples et des illustrations, l’importance du sucre dans notre corps et dans le fonctionnement des divers organes ainsi que le processus de circulation. Puis venait le rôle essentiel du pancréas et de l’insuline qu’il fabrique pour réguler le sucre et accompagner son transport dans le corps.
Il était alors temps d’expliquer que pour Mathéo, son pancréas défaillant n’assurait plus ce rôle indispensable. Peu à peu, les enfants ont compris pourquoi il devait s’isoler pour contrôler son taux de sucre avec une petite machine, après s’être piqué le doigt pour recueillir une goutte de sang. Ils ont pu voir de près la pompe , cet autre appareil qui lui, relié à son corps, lui apporte l’insuline au débit nécessaire.
Les gamins ont pris conscience de l’attention dont doit être entouré leur copain, mais également que Mathéo tout comme eux peut courir, jouer. Ils ont aussi mesuré qu’ils peuvent contribuer à cette surveillance en signalant par exemple à la maîtresse que Mathéo ne se sent pas bien… En lui ramenant son « pic au doigt » qu’il aurait oublié etc…
Tout en leur expliquant que le diabète type 1, même si l’on n’en connaît pas à ce jour les causes, n’est pas dû à un abus de consommation de sucre, venait le tour de Pauline qui est diététicienne de leur exposer les divers types d’aliments et l’importance d’une alimentation équilibrée.
Durant cette matinée, au cours de laquelle les enfants, Chantal leur institutrice et nous même, avons appris énormément sur cette maladie, Mathéo était visiblement heureux que l’on explique à tous son diabète. En regardant ce gamin plein de joie de vivre, il est difficile d’imaginer la lourdeur du protocole qu’il doit appliquer rigoureusement tous les jours et le courage que cela demande à un enfant qui n’a pas droit à l’insouciance. En tout cas, il nous a épaté ce super gamin!
Une merveilleuse maman.
L’autre rencontre marquante de ce jour-là, qui suscite pour nous une grande admiration est celle avec sa maman Stéphanie. Un petit bout de femme plein d’énergie et de vivacité toute dévouée à veiller sur son petit garçon. Elle nous a confié l’importance de la diffusion de l’information à propos du diabète. En effet, son propre vécu avec la découverte de la maladie de Mathéo dans de très graves circonstances aurait pu être évité, si elle avait été avisée des signaux d’alarme… (Voir l’affiche plus bas) C’est tard, très tard, avec une perte de la vue et un coma que Mathéo a été diagnostiqué, alors qu’il avait à peine deux ans.
Depuis, 6 fois par jour, tous les jours sans exception, les contrôles et ajustements se succèdent, une fois par mois ce sont les visites au centre spécialisé de Toulouse. Stéphanie dès la maternelle, pour que son bout de chou puisse grandir comme tous les autres petits, s’est investie dans la mise en place des démarches pour les conditions obligatoires pour qu’il puisse suivre une scolarité normale. Attentive à sa nutrition qui doit comporter les apports indispensables à sa bonne santé, elle lui apporte son repas qu’il prend à la cantine auprès de ses copains, les jours où elle travaille.
Reconnaissante du soutien qu’elle reçoit des organismes dédiés aux enfants qui combattent ce mal, elle tient à son tour à contribuer à l’information préventive comme par cette matinée autour de son enfant ou la diffusion de cette affichette que nous relayons ici avec plaisir.
Stéphanie serait très heureuse si par ce biais on pouvait éviter à des mamans le cauchemar qu’elle a vécu lors du coma de son petit Mathéo.
A tous deux nous souhaitons un super courage, et plein de petits bonheurs qui compenseront toute la soumission aux contraintes à laquelle ce mal les oblige, pour longtemps… jusqu’au jour où les chercheurs trouveront le moyen de le soigner définitivement.
Vous pouvez télécharger l’affiche en cliquant ICI
l’imprimer et contribuer à sa diffusion
Vous pouvez également consulter le site
http://www.enfance-adolescence-diabete.org