Septembre 2013 Denis Larané adopte le B.R.F.
Parmi les jardiniers de la Pépinière, l’un se prépare à bousculer les habitudes et à expérimenter une méthode de culture encore peu usitée, mais qui a fait ses preuves…
Si à la base Denis Larané, est doté d’une formation agricole, il est aujourd’hui documentaliste au Lycée Charlemagne. C’est dans cet environnement, idéal pour se tenir informé des découvertes novatrices du monde de la terre, qu’est née cette volonté d’expérimenter la technique B.R.F.
Son idée de cultiver son lopin de terre à partir de cette méthode, est bien accueillie par les jardiniers de la Pépinière et leur Président Jean Pierre Alozi , qui en suivront pas à pas l’expérimentation et qui sait, s’y rallieront peut-être un jour.
Denis a effectué de très longues investigations et est prêt aujourd’hui à appliquer cette technique qui repose sur des recherches débutées dans les années 70 par des Québécois.
Le procédé B.R.F. « Bois Raméal Fragmenté » nécessite une préparation du terrain qui sous entendra de longs mois de patience. Le principe est de reproduire, en les accélérant, les processus en œuvre dans la formation de l’humus forestier.
Il s’agira tout d’abord de produire le B.R.F. qui est constitué de copeaux grossiers issus de bois raméaux. Plus particulièrement choisi parmi les branches de petit diamètre de certains arbres et arbustes où est concentré une importante proportion des nutriments, dont la lignine.
La première opération sur sa parcelle consistera en l’épandage de 3 à 4 cm de B.R.F. peu après son broyage. Il devra ensuite laisser faire la nature et attendra donc le printemps pour effectuer ses premiers semis, ses premières plantations.
Durant ces mois d’attente, la lignine sera attaquée par une famille de champignons, les basidiomycètes du sol, (également appelés « pourriture blanche). Cette déconstruction de la lignine stimulera considérablement la vie du sol en provoquant toute une série de transformations et elle produira de grandes quantités d’humus.
Denis nous inventorie les avantages de ce procédé :
Les cultures offriront une résistance naturelle aux aléas climatiques et seront épargnées des maladies. Le B.R.F. comme une éponge, stockera pour la terre une importante humidité à l’occasion de pluies ou récupérée de la rosée matinale et ne réclamera pratiquement pas d’arrosage. Il nous vante aussi une terre qui ne nécessitera pas d’engrais et ne laissera pas place aux mauvaises herbes. Même si l’investissement de départ n’est pas négligeable, la parcelle de Denis pourra tenir 3 ou 4 ans sans rajout de B.R.F. .
Notre jardinier convaincu et déterminé, a planifié donc pour ses vacances de la Toussaint, la collecte de ces bois raméaux, (mûrier platane, troène …) qu’il épandra aussitôt après broyage. Nous suivrons de près son expérience et vous en donnerons des nouvelles…
Nous lui souhaitons pleine réussite !!